“Apnée”, disponible en replay sur France 3 jusqu’au 1er août, livre un récit d’une grande sincérité : celui du journaliste Baptiste de Cazenove, violé à l’âge de quatre ans. Son film est une façon de se libérer du passé et de se réapproprier son histoire.

Publié le 02 juillet 2019 à 14h00 Mis à jour le 08 décembre 2020 à 00h50

Partage LinkedIn Facebook X (ex Twitter) Envoyer par email Copier le lien A voir en replay sur France 3 Apnée est un premier film, âpre, sans fil­tre. Le témoignage frontal d’un reporter, Baptiste de Cazenove, violé à l’âge de quatre ans par un maître-nageur dans une piscine de Clermont-Ferrand. L’enfant a enfoui cette scène au fond de sa mémoire, et ce mécanisme de défense a aussi englouti les souvenirs heureux, faisant de lui un jeune hom­me amputé de son passé.

Sa famille ne s’est aperçue de rien. En grandissant, Baptiste est devenu un adolescent fugueur, voleur. Puis un adulte qui se prostitue. Drogues dures, alcool, l’homme a sérieusement mis sa vie en danger. Plus de vingt ans après le viol, devenu journaliste, des images lui reviennent par flash, des sensations aussi : une pièce carrelée et moite, sa terreur d’enfant. Il pousse la porte de l’Institut de victimologie (www.institutdevictimologie.fr), à Paris, où une équipe spécialisée lui propose une thérapie. En renouant avec son passé, Baptiste de Cazenove prend aussi con­science d’un fléau : un enfant sur cinq est concerné par des violences sexuel­les (1). Son témoignage, d’une grande sincérité, est un bouleversant journal de bord.

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